Intérêt potentiel des anti-IL17 dans la prise en charge du psoriasis en cas de pathologie tumorale associée aux HPV à haut risque oncogène (HPVHR) - 20/11/19
Résumé |
Introduction |
La prise en charge des psoriasis sévères dans le contexte de pathologie tumorale et d’une infection VIH est difficile. Nous rapportons l’observation exemplaire d’une patiente atteinte de psoriasis cutanéo-articulaire sévère infectée par le VIH avec une infection chronique sévère à HPV à haut risque oncogène (HPVHR), traitée efficacement par anti-IL17 (sécukinumab).
Observation |
Une patiente de 50 ans avait pour principaux antécédents une infection VIH connue depuis l’âge de 31 ans sous traitement antirétroviral avec charge virale indétectable, et une infection active à HPV. Elle avait été opérée à l’âge de 46 ans (vulvectomie, conisation et curage ganglionnaire) d’un carcinome épidermoïde vulvaire et d’un CIN3 associés à l’HPV16. Depuis elle présentait une récidive sur le néovagin sous forme de VIN1 persistante, malgré plusieurs traitements (chirurgie, imiquimod). Elle présentait un psoriasis sévère cutanéo-articulaire diagnostiqué à l’âge de 40 ans (HLA B27+) traité successivement par topiques, AINS, corticothérapie générale, méthotrexate (ce dernier peu efficace et responsable d’une neutropénie imposant la reprise d’une corticothérapie générale), et acitrétine. Devant le non contrôle du psoriasis cutanéo-articulaire sous traitements systémiques conventionnels une biothérapie a été discutée dans le cadre d’une RCP (dermatologue, rhumatologue, infectiologue, gynécologue) dans ce contexte d’infection active à HPVHR (VIN1) et infection VIH. Un traitement par sécukinumab a été décidé et débuté après information éclairée de la patiente. Il a permis un contrôle rapide du psoriasis cutanéo-articulaire avec, à 12 semaines, un blanchiment complet et une régression complète des lésions cliniques de VIN. Des prélèvements à visée virologique (PVH) sont en cours. La charge virale VIH reste indétectable.
Discussion |
La voie TH17 est une voie majeure dans la physiopathologie du psoriasis cutanéo-articulaire. Il a récemment été rapporté un rôle favorisant de l’IL17 sur l’infection à HPV et la transformation tumorale. De plus certains polymorphismes du gène de l’IL17 sont associés à un risque supérieur de développer des cancers du col utérin. Ces données apportent des arguments majeurs pour proposer les anti-IL17 chez un patient atteint de psoriasis avec une infection associée aux HPVHR.
Conclusion |
Cette observation témoigne de l’efficacité spectaculaire des anti-IL17 dans ces deux pathologies et permettant pour cette patiente un contrôle simultané de son psoriasis et de son infection à HPV.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : biothérapie, papillomavirus humain, psoriasis
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : https://doi.org/10.1016/j.annder.2019.09.322. |
Vol 146 - N° 12S
P. A214 - décembre 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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